Les cases créoles de la Réunion ont de nombreux points communs mais leur variété est si grande qu’elles ne se ressemblent pas. Chacune a sa personnalité, qu’elle affiche à travers ses couleurs, décors, dimensions, la forme de son toit, sa varangue…
Les cases créoles de la Réunion: avant.
Au début du peuplement, les premiers colons accompagnés de leurs esclaves s’installent sur l’ile. Ils bâtissent alors des paillotes à l’aide de matériaux prélevés dans la nature environnante. Basses et de forme rectangulaire, ces dernières rappellent sans doute certaines habitations de Madagascar, pays dont sont issus ces esclaves. Amélioré au fil du temps, ce type d’habitation existera, sur l’ile, jusqu’à la moitié du XXe siècle. De nos jours, à l’exception de quelques exemplaires, les paillotes ont disparu du paysage réunionnais. Quelques-unes sont des reconstitutions destinées à servir d’hébergement atypique.
Les maisons en pierre.
Il existe assez peu de maisons en maçonnerie. C’est un matériau réservé aux personnes fortunées de la colonie. Ces habitations sont en pierre de basalte, roche dure à tailler et à travailler et qui demandait une importante main-d’oeuvre.
Les cases créoles en bois.
Au XVIIIe siècle, de plus en plus de colons bâtissent sur leurs terres des maisons en bois. Ce matériau est à l’époque disponible en grande quantité sur l’ile. Le bois sert alors pour la structure mais aussi pour le bardage, la couverture ou encore la menuiserie. Il servira également, plus tard, au XIXe, à la fabrication des éléments de décoration.
Les cases en tôle.
Ce n’est que plus tard que les cases se recouvrent de tôle. Cette dernière vient rapidement remplacer sur de très nombreuses habitations la couverture faite de bardeaux. Résistante et facile à mettre en oeuvre, elle habille également certaines façades.
Une case en constante évolution.
La case créole n’est pas figée dans le temps, en plus de trois siècles, elle a beaucoup évolué. Il y a un monde entre la paillote en feuilles de latanier et la case en béton d’aujourd’hui. Elle évoluera encore. A nous d’y préserver l’essentiel.
Nartrouv…
Texte: René Rivière